Le printemps est une période cruciale pour les agriculteurs et les jardiniers amateurs. Mars et avril voient les semis de grandes cultures (maïs, tournesol, soja, orge…) et des plantes potagères animer parcelles et jardins pour assurer les récoltes de l’automne.    

Conscientes de leur responsabilité en tant que premier maillon de la chaîne alimentaire,  les entreprises semencières se mobilisent autour de trois missions :
– fournir les semences et plants nécessaires aux semis de l’année
– produire les semences de demain avec l’aide des agriculteurs multiplicateurs
– poursuivre la recherche & développement pour les variétés futures 

Ci-après, un petit aperçu des bonnes pratiques mises en place par les entreprises semencières pour garantir la continuité des filières agro-alimentaires, dans le respect des règles de sécurité édictées par le gouvernement. Imagination, bon sens et prudence sont à l’œuvre pour assurer cette continuité de service et maintenir la qualité de l’approvisionnement dans un contexte difficile. 

Le télétravail a été généralisé pour les métiers le permettant, avec une adaptation du temps de travail destinée à faciliter la garde d’enfants.

Toutefois, une majorité des activités nécessitent une présence physique au champ, à l’usine ou dans les laboratoires. Chaque entreprise s’est donc investie pour sensibiliser les salariés sur les mesures de sécurité afin de limiter les interactions et protéger les opérateurs. Parmi les recommandations, notons :

– l’aménagement des horaires pour alterner les présences sur les chantiers, au champ et à l’usine

– la suppression du covoiturage

– le port de tenue de protection intégrale

Alors que nos repères sont bousculés, l’écoute et l’échange avec le personnel sont indispensables, notamment pour percevoir l’état d’esprit et les inquiétudes des équipes. De nombreuses actions de communication (lettre bi-hebdomadaire, mail, affichage spécifiques dans les locaux…) sont donc mises en oeuvre pour informer et rassurer les salariés.

De plus, à l’image d’autres secteurs d’activité, certaines entreprises ont choisi, par l’intermédiaire de leurs laboratoires, de fabriquer des solutions hydro alcooliques à destination des salariés.

Enfin, on compte de nombreux gestes citoyens comme des dons de matériels de première nécessité (masques, protections…) aux personnels soignants des hôpitaux et EHPAD des environs voire à d’autres usines en difficultés.

La logistique au départ de l’usine et la gestion des commandes font partie des activités prioritaires. Le travail en usine est par exemple réalisé en 2 équipes décalées pour limiter les interactions, tout en maintenant la cadence de travail nécessaire à l’approvisionnement.

Des mesures précises, pour la livraison et l’expédition, sont mises en place (lignes de distanciation, sas…), mais aussi des gestes simples, tel que la fourniture de sandwichs et l’accès facilité aux commodités pour les chauffeurs extérieurs.

Côté conseil technique au champ, l’information à distance est privilégiée grâce à la diversité des moyens de communication disponibles (mail, téléphone…).

Ce qui n’empêche pas,  parfois, une aide concrète dans les parcelles des techniciens pour palier au manque de main d’œuvre. Une mobilisation symbolique de la coopération agricole et de la volonté des acteurs de la filière semence de ne pas céder sur la qualité des semences produite cette année !

L’approvisionnement des distributeurs en semences est entièrement garanti par les entreprises semencières, sans qu’aucune rupture de stock ne soit signalée sur aucune espèce.

Les services commerciaux restent donc à l’écoute de leurs clients et maintiennent, en télétravail, le service après-vente habituel. Pour preuve, la satisfaction d’un producteur de maïs à la réception de ses semences :

Enfin, notons une initiative du Gnis qui propose aux jardiniers amateurs, par l’intermédiaire d’un site internet, de trouver le fournisseur de semences et plants le plus proche de chez lui :

https://semences-plants-pourvotrejardin.gnis.fr/ 

La Recherche & Développement est indispensable pour maintenir le flux d’innovation et la performance des semences de demain. Aussi, si les entreprises ont parfois été contraintes de revoir les priorités des plans d’expérimentation, afin de limiter les pertes.
On observe malgré tout une belle continuité d’activité, avec des équipes agronomiques équipées pour éviter tout risque de contamination :

Notons que l’entraide et la collaboration entre entreprises ont permis de maintenir des semis de champs d’expérimentation dans certains secteurs.

Enfin, les essais de notation pour l’inscription des variétés de céréales à paille se poursuivent, malgré la solitude…