Dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques croissantes, des mutations climatiques rapides et une évolution profonde des attentes sociétales, la filière semencière française reconnue pour son excellence et son rayonnement international fait face à de nouveaux déséquilibres.
Olivier Paul, président de l’UFS, l’a rappelé :
« La semence est au début de tout : elle conditionne notre production agricole, notre approvisionnement pour l’alimentation humaine, animale et le maintien de notre biodiversité. »
Cette évidence prend aujourd’hui une dimension stratégique : la filière semencière française, fleuron de l’agriculture nationale, subit les effets conjugués :
d’un environnement géopolitique instable, qui fragilise les échanges internationaux,
du changement climatique, qui met à l’épreuve la capacité d’innovation variétale,
d’une pression économique et sociétale grandissante, qui pèse sur la compétitivité et l’attractivité des entreprises.
Ces tensions menacent à terme le modèle d’excellence et de souveraineté qui fait la force de la filière depuis des décennies.
L’UFS appelle aujourd’hui les pouvoirs publics à mesurer pleinement les impacts et les conséquences de ce contexte sur la filière et à s’engager aux côtés des entreprises semencières pour préserver cet atout stratégique pour la France.
Parmi les leviers identifiés :
renforcer les moyens d’innovation et de recherche,
soutenir la production et la compétitivité sur le territoire,
garantir la reconnaissance du rôle central de la semence dans la souveraineté alimentaire et la transition agricole.
Cet échange au Sénat a permis de dresser un constat partagé et d’ouvrir la voie à une réflexion collective sur les réponses concrètes à apporter d’ici 2040 pour maintenir la place de la France parmi les leaders mondiaux du secteur.
L’enjeu est clair : il s’agit de donner à la filière les moyens de poursuivre sa mission au service de la souveraineté, de la durabilité et de la sécurité alimentaire.
L’UFS réaffirme son engagement aux côtés de l’ensemble des acteurs du secteur pour construire, avec les pouvoirs publics, une stratégie semencière ambitieuse et durable à horizon 2040.