Un très grand nombre d’espèces, de variétés, une multiplicité des saveurs, de couleurs…diversité des entreprises aussi : la biodiversité foisonne dans les Potagères & Florales ! Destinées à la production de légumes frais et transformés, les semences potagères sont aussi celles que nous retrouvons dans les jardins amateurs.

DIVERSITÉ DES ESPÈCES

Les « légumes » sont représentés par 60 espèces appartenant à des familles botaniques très diverses. La plupart sont annuelles ou bisannuelles, mais il existe aussi des espèces vivaces telles que l’asperge ou l’artichaut.

Parmi les principales familles botaniques :

  • Apiacées (Ombellifères)
  • Carotte, céleri, coriandre, fenouil, persil
  • Brassicacées (Crucifères)
  • Choux, cresson, radis, roquette
  • Alliacées
  • Oignon, poireau
  • Cucurbitacées
  • Concombre, courgette, melon, potiron
  • Solanacées
  • Aubergine, tomate, piment/poivron
  • Fabacées
  • Fève, haricot, pois

Selon les espèces, la partie de la plante qui est consommée peut être la racine (carotte), la tige (asperge), la feuille (salades), l’inflorescence (chou-fleur) ou le fruit (tomate). Avec le temps, une même espèce a pu donner 2 légumes différents, selon la partie sélectionnée sur la plante : la poirée (feuille) et la betterave rouge (racine) sont en réalité la même espèce. Selon les espèces de légumes, une semence utilisée donne un seul légume (carotte) ou plusieurs kilos (tomates).
Pour les fleurs, près de 200 espèces sont multipliées par semences, depuis l’ageratum jusqu’au zinnia.

DIVERSITÉ DES CLIENTS ET DES MARCHÉS

Les entreprises impliquées dans la production de semences potagères et florales s’adressent à une clientèle d’agriculteurs, d’horticulteurs, de producteurs de légumes, mais aussi aux particuliers amateurs de jardinage. L’activité de producteurs de plants représente une étape intermédiaire entre les semenciers et les producteurs de légumes (choux, salades, tomates, etc.) ou les jardiniers amateurs, qui privilégient le recours aux plants potagers, plus faciles à implanter.

DES AXES DE SÉLECTION ADAPTÉS AUX MARCHÉS

C’est la qualité du légume récolté qui fait le rendement réel d’une culture. Elle est déterminante pour le marché de frais mais aussi pour les marchés de transformation, tels que la mise en conserve, la surgélation ou la vente en 4e gamme (légumes frais, crus, lavés, épluchés et coupés, conditionnés en sachet ou en barquettes). Les qualités de présentation et de conservation (par ex. sur l’étalage) font donc l’objet d’un travail constant, tout comme les goûts et saveurs, qui sont au cœur des programmes de recherche.

En effet, pour une même espèce de légume, la diversité des habitudes de consommation et de conditions de culture (sol, climat, pratiques culturales) peut être très large. Ainsi, le melon charentais, apprécié des Français, diffère de ceux que les Espagnols, les Italiens ou les Turcs consomment. Les tomates cultivées sous serre, sous tunnel ou en plein-champ ne requièrent pas les mêmes caractéristiques. Ceci amène les obtenteurs à explorer toute la biodiversité des espèces sélectionnées, voire à l’élargir en croisant entre eux des types différents.

La recherche de résistance aux maladies est l’autre axe majeur des programmes d’amélioration variétale. De fait, la sélection apporte des réponses biologiques à la constante évolution des pathogènes (maladies, ravageurs) et contribue à réduire l’usage des traitements phytosanitaires. 150 programmes de recherche sont poursuivis activement par les adhérents de l’UFS.

En fleurs, la sélection variétale œuvre pour développer une gamme de coloris aux caractéristiques végétatives similaires, afin de permettre la vente en mélange. L’intérêt grandissant pour les jachères fleuries, qui ont la particularité d’être très attractives pour les abeilles, a notamment relancé le marché des semences florales.

DIVERSITÉ DES MODES DE PRODUCTION DES SEMENCES

Les semences potagères sont produites dans les zones géographiques où les conditions de sol et de climat sont les plus adaptées aux exigences des différentes espèces. La diversité des contraintes de production a conduit les semenciers à s’appuyer sur les particularités climatiques qu’offre la planète, certains pays de l’hémisphère sud permettant de récolter des semences quand l’hémisphère nord n’en produit pas. Cela conduit à une importante dynamique d’échanges et un flux de semences très internationalisé.

Par la diversité de ses climats et de ses structures de production, la France est un pays privilégié pour la production de semences potagères. 1er pays producteur et 2e exportateur au sein de l’Union Européenne, 60% des ventes réalisées sont destinées à l’export. 73 espèces aussi variées que le pois, le haricot, la carotte, l’oignon, les épinards ou le radis sont multipliées sur notre territoire, sur environ 25 000 hectares. En 2023, on recense près de 9 857 hectares pour les potagères qualifiées de « fines » (courgette, épinard, endive, mâche…). Environ 8 392 hectares concernent les légumes « secs » (lentille, pois…).

Selon les besoins physiologiques de la plante, les exigences de protection sanitaire ou de maîtrise de la pollinisation, les cultures sont élevées en plein-champ ou sous serre. Pour des questions sanitaires, la profession a créé des zones protégées, consacrées uniquement à la production de semences. La gestion de l’isolement des parcelles est également très surveillée afin de veiller à la pureté de la récolte.

La complexité technique et agronomique de la production nécessite une expertise de la part de  l’ensemble des acteurs de la chaîne. Ce ne sont pas moins de 102 entreprises de production qui accompagnent près de 2 587 agriculteurs-multiplicateurs afin de gérer l’immense diversité des espèces et des variétés potagères disponibles.

Maraîchers et haricots